Plus de 20 ans après l'apparition des premiers cas de Sida, qui a provoqué le décès de près de 25 millions de personnes et touche actuellement 33 millions de personnes à travers le monde, où en est-on du vaccin?

Le Pr Francoise Barre-Sinoussi, qui a partagé le prix Nobel de Médecine avec le Pr Luc Montagnier, a émis l'hypothèse que la réponse initiale humaine à la primo-infection VIH pourrait être l'une des stratégies pour l'élaboration d'un vaccin. L'approche conventionnelle n'est pas suffisante et doit être couplée à une meilleure compréhension du rôle de la génétique selon elle.

Les chercheurs de l'Institut Pasteur appellent également à de plus amples recherches sur les co-infections, comme VIH et tuberculose, en dépit des enjeux financiers.

Dans le monde, le cancer du col de l’utérus est le 2ème cancer en terme d’incidence avec 493 000 nouveaux cas annuels, responsable de plus de 280 000 décès, dont 80% dans les régions les plus pauvres d’Asie du Sud, d’Afrique Subsaharienne et d’Amérique latine. Dans les pays industrialisés, l’amélioration des conditions d’hygiène et de vie et surtout l’apparition il y a une cinquantaine d’années d’un test de dépistage, le frottis cervico-utérin a permis de faire chuter l’incidence et la mortalité de ce cancer. En France, il est actuellement responsable d’environ 1000 décès de femmes chaque année.

Signe du changement d'attitude des grands laboratoires pharmaceutiques, pour la première fois GlaxoSmithkline, ne s'attend pas à couvrir les dépenses de recherche et de développement du vaccin (400 millions de dollars)