Une vidéo montre les effets réels de la politique migratoire européenne en Méditerranée Centrale

Le New York Times a publié en Décembre 2018 des images tournées en Novembre 2017 au cours du "sauvetage" d'une embarcation de 150 personnes au cours duquel vingt personnes ont trouvé la mort par noyade. Cette vidéo constitue le support d'une plainte portée au nom de dix sept des survivants devant la Cour Européenne de Justice. Cette plainte à l'encontre du gouvernement italien est soutenue par un collectif d'étudiants en droit de l'Université de Yale.

Les images montrent l'action des garde côtes libyens et de l'association allemande Sea Watch appelés au secours d'une embarcation gonflable et de ses passagers en perdition à la limite de la zone de recherche libyenne.


On y voit que la notion de sauvetage passe après celle d'interception pour les garde côtes libyens lesquels ne facilitent en rien l'intervention des humanitaires de Sea Watch aux dépens de nombreux passagers qui y laissent la vie. L'Europe a pourtant investi des millions d'Euros dans la formation des équipages libyens et dans leur dotation en navires dans le but de déléguer à la Libye la gestion du flux migratoire issu de ses côtes et le sauvetage des personnes en détresse dans sa zone de recherche étendue récemment.
La politique européenne menée ces derniers mois est parvenue à priver la Méditerranée Centrale de la majorité des bateaux de sauvetage des ONG dans cette région du monde. On estime que une personne sur dix huit qui tentait de traverser cette région de la Méditerranée en Janvier 2018 y était morte ou disparue, ce chiffre serait passé à un sur cinq en Septembre de la même année.