Madagascar : Risque de retard dans nos programmes de soutien à l'Hôpital de Fénérive

Après deux mois de bras de fer, l'opposition malgache a fini par obtenir gain de cause. Le président Marc Ravalomanana a annoncé sa démission mardi. Une issue qui semblait inéluctable depuis samedi, lorsque l'armée, d'abord neutre, a décidé de rejoindre le camp de l'opposition mené par Andry Rajoelina.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon s'est quant à lui dit «gravement préoccupé par les développements en cours à Madagascar», a indiqué un porte-parole de l'organisation. Il «appelle toutes les parties concernées à agir de manière responsable pour la stabilité et une transition sans heurt par la voie démocratique».

Help Doctors s'est engagé sur un projet de 3 ans de réhabilitation, équipement et formation (infirmières) de l'hôpital de Fénérive Est.

La première session de cours est prévue pour Avril 2009, mais le contexte politique actuel risque de modifier l'organigramme administratif malgache de la santé et de retarder notre action.

La confusion règne ce matin, il faudra attendre plusieurs semaines pour que la situation devienne politiquement plus stable.

Cependant, c'est dans ces situations de fortes tensions et d'incertitudes politiques nationales que se creusent un peu plus les inégalité et la pauvreté. Nos dernières missions à Madagascar confirment l'urgence de ne pas pas prendre de retard dans nos projets de formation des soignants et de réhabilitation de l'hôpital de Fénérive Est, pour que les populations locales ne soient pas indirectement pénalisées par cette crise politique nationale.

A Madagascar, les crises politiques, les cyclones ou les famines, ne doivent plus être des excuses systématiques pour retarder les projets de développement. La santé ne doit pas s'appréhender qu'avec des aides d'urgence. Il faut travailler dès maintenant sur de vrais projets sur le long terme, pour le bénéfice du plus grand nombre. C'est un enjeu de santé publique.