Gaza: "Il faut que les décès d'enfants cessent !"

A l'hôpital d'Al-Shiffa, l'équivalent d'un CHR (Centre Hospitalier Régional) en France, environ une cinquantaine de médecins - essentiellement des chirurgiens Egyptiens- sont présents, ce qui en fait l'hôpital de la bande de Gaza le mieux pourvu en ressources médicales.

Malheureusement, l'absence de matériel et de consommables ne leur permet pas de travailler efficacement. Aucun soin en post-opératoire n'est assuré et il n'y a ni salle de réanimation ni salle de réveil. Les soins infirmiers ne sont pas assurés, et les plaies, béantes, se surinfectent rapidement. Selon l'un des médecins sur place, le Dr Garrigue: "on voit beaucoup d'amputation et des blessures de guerre avec des délabrements massifs". Les victimes sont pour beaucoup d'entre elles des victimes civiles, faisant pousser au Dr Garrigue ce cri d'alarme: "il faut que les décès d'enfants cessent !".

Les enfants sont également touchés de plein fouet par les pénuries alimentaires, ce d’autant plus que leur état sanitaire était déjà précaire avant le conflit.

Ce jour, l’équipe a rejoint un autre hôpital situé également à Gaza City, celui du Croissant Rouge, moins doté en médecins que celui d’Al-Shiffa. En fin de journée et compte tenu de l’intensité des bombardements et de la pression militaire aux abords de l’hôpital, Help Doctors a été contraint de retourner à Al-Shiffa.

La présence de l'équipe médicale Help Doctors permet de témoigner de la réalité des conditions sanitaires et médicales qui sont alarmantes pour les populations civiles alors que les couloirs humanitaires annoncés ne sont toujours pas effectifs sur place.