Bangladesh : une formation à l'urgence qui met en avant le bon sens

Par le Dr Anne Guagère et M. Frederic Dollet

Apres une journée plus difficile hier parce que nous étions un peu malades, nous terminons avec regrets cette première session de cours. Demain, c’est l’examen.

Nous sommes très contents des progrès accomplis par le groupe et nous sentons qu’ils ont vraiment envie d’apprendre et de devenir de bons secouristes.

Par exemple, ils ont très bien et très rapidement compris comment faire une capeline !

Et en même temps, le cours plus théorique sur la prise en charge du polytraumatisme les a beaucoup intéressés, car ils se sont retrouvés dans la même situation que lors du cyclone : peu de secouristes pour beaucoup de traumatismes à gérer dans le même temps. On les a senti très concernés et remplis d’une certaine énergie pour bien soigner.

Comme on le pensait, les exercices pratiques sont les plus profitables pour l’enseignement, car ils dépassent la barrière de la langue et sont facilement reproductibles.

Le fait d’avoir utilisé des matériaux locaux, comme pour faire un brancard avec deux longis et des bambous, leur a permis de comprendre qu’en matière de secourisme, le principal est d’avoir un esprit pratique et organisé. Un autre exemple est l’utilisation de morceaux de tissus simples pour faire des pansements.

Nous avons en effet cherché à ne pas leur imposer nos pratiques européennes et les participants ont été très contents d’apprendre les ordres de mobilisation pour brancardage en bangladais (« prêts pour lever ? », « attention pour lever ? », "levez !"..). Ils ont d’ailleurs bien ri de notre accent bangladais !

La convivialité est aussi un atout pour faire passer des messages importants chez ceux qui demain seront formateurs de nombreux sauveteurs. C'est aussi ça, l'humanitaire équitable !