Lutte contre le SIDA en Afrique : La Banque mondiale affine sa nouvelle stratégie pour 2007-2011

Il existe cependant des chiffres régionaux qui indiquent un recul de la prévalence dans des pays comme le Kenya et dans certaines régions du Botswana, de la Côte d'Ivoire, du Malawi et du Zimbabwe.

La nouvelle stratégie de la Banque mondiale pour la période 2007-2011 prévoit pour autant de poursuivre le programme d'aide aux pays africains pour lutter contre l'épidémie, tout en sachant que plus de 60 % des personnes séropositives en Afrique sont des femmes et que les jeunes filles ont six fois plus de chances de l'être que les jeunes gens.

Depuis 2000, la Banque mondiale a mobilisé plus de 1,5 milliard de dollars en faveur de la lutte contre l'épidémie dans plus de 30 pays d'Afrique subsaharienne. Toutefois, il importe de noter que dans son programme d'action, la Banque mondiale prévoit d'abandonner son rôle initial de principal bailleur de fonds des programmes d'intervention d'urgence contre le Vih/Sida à l'échelle mondiale.

La nouvelle stratégie entend s'articuler autour de quatre objectifs dont la mise à disposition des Etats de conseils sur les meilleurs moyens de maîtriser la complexité de l'aide financière internationale, l'accélération de la mise en œuvre de stratégies à long terme compatibles avec un développement durable, le renforcement des capacités de suivi et d'évaluation des Etats afin de surveiller l'utilité, l'efficacité et la transparence de leurs interventions et enfin la promotion des systèmes de santé et de responsabilité fiduciaire.

La Banque mondiale s'est engagée à fournir aux pays qui en font la demande un montant total de 250 millions de dollars par an à l'appui des initiatives de lutte contre le Vih/Sida.

Dans la même dynamique, la BM a pris l'option de créer un fonds qui accordera 5 millions de dollars de subventions annuelles pour promouvoir le renforcement des capacités, les travaux d'analyse et l'inclusion d'un volet Vih/Sida dans les projets menés dans des secteurs phares tels que la santé, l'éducation, le transport et la gestion du secteur public