Punition collective pour les palestiniens de Naplouse

Les accès aux hôpitaux sont toujours contrôlés par les soldats Israéliens. Les ambulances circulent difficilement et non sans prendre beaucoup de risques. Les malades chroniques ne peuvent plus avoir accès à leurs traitements et aux soins. Les blessés de la vieille ville n'arrivent que trop rarement aux urgences.

Une association médicale (Palestinian Medical Relief) fait état de 38 blessés par balles ou explosions depuis le Jeudi 3 janvier au matin.

Les soldats détruisent à l'explosif les maisons et les magasins de la vieille ville pour protéger leur progression de rue en rue ( An Nasr Street, Onion Market et Blacksmiths Market).

La technique d'occupation est toujours la même depuis des années. Un groupe de soldat occupe de force une maison, séquestre toute la famille présente dans une seule pièce et utilise le toit ou les fenêtres comme "tour de contrôle" sur le quartier.

Le pain commence à manquer. Depuis 3 jours, personne n'a pu se ravitailler dans la vieille ville. Des témoignages de violences tant physiques que psychologiques nous parviennent depuis les habitants de la vieille ville.

Cette attaque israélienne de très grande envergure a surpris tous les observateurs. En effet, le 2 novembre 2007, après un accord passé entre l'Autorité Palestinienne et Israël (sous couvert des Etats Unis), 300 policiers palestiniens ce sont déployés dans Naplouse. Depuis cette date le calme était revenu sur la ville. De nombreux activistes armés avaient été arrêtés par la police Palestinienne.

Le quotidien Israélien Haaretz reprend une information de source Palestinienne qui confirmerait que cette opération militaire imprévisible viserait à bloquer les efforts réalisés pour tenir les objectifs de la Feuille de Route pour l'établissement de deux états vivant en paix.

Une fois encore, après 3 jours de violences dans la ville de Naplouse, Help Doctors en appel au respect du Droit Humanitaire International :

  • Help Doctors dénonce ces attaques militaires soudaines et inexpliquées sur une population civile, imposant une restriction totale du libre accès aux soins, y compris d'urgence.
  • Help Doctors demande le libre accès des ambulances, la protection des secouristes et le retrait total de l'armée Israélienne positionnée à l'entrée des hôpitaux de Rafidia et Al Watani.
  • Help Doctors demande le libre accès à son équipe médicale au dispensaire de la vieille ville, pour prendre en charge tous les malades ou blessés qui attendent des soins et des médicaments.