Help Doctors et Friendship

Les équipes Bangladaises de Friendship sont arrivées sur place 48h après le cyclone. Depuis, ils vivent à un rythme soutenu (6h-23h) tous les jours avec une charge de travail immense. Ils commencent à être très fatigués.



Les équipes Help Doctors se déplacent depuis 10 jours dans les zones les plus éloignées de l'aide humanitaire locale, le plus souvent en bateau: Rayenda, Kakueta, Tatouali...où ils effectuent entre 180 et 250 consultations quotidiennes: soins de plaies, diarrhées, fièvres diverses, maladies de peau, pathologies chroniques (surdité, arthrose, anomalie congénitale…).

Sur Rayenda, dont Sharonkola est le nom du sous district, les quelques 30 000 habitants s'organisent pour reprendre le peu d'activité commerçante qui fait vivre le bazar. Dans cette ville, ils ont eu de nombreuses pathologies infectieuses aiguës- pulmonaires et dermatologiques- et ont dû, à plusieurs reprises, immobiliser des fractures des membres chez des enfants qui n'avaient pas été prises en charge depuis plus de 15 jours!. Rayenda contraste totalement avec les zones isolées de la mangrove où les villageois sont pêcheurs ou riziculteurs. Dans ces villages, même si tout est détruit, l'état sanitaire est satisfaisant. Les gens ont accès à l'eau de la rivière pour se laver et faire la lessive. Ce qui n'est pas le cas à Rayenda.

Outre l'activité de soins, les équipes de Help Doctors distribuent également des kits alimentaires. Chaque kit est constitué de: 10 kg de riz, 1 kg de lentilles, 1 kg de sucre, 1 kg de sel, 10 sachets de solution de réhydratation orale, 10 tablettes de micropure (pour 10l) et 10 boites d'allumettes. Chaque sac est donné pour une famille de 6. Ils peuvent manger deux fois par jour pendant 3 jours. Un tel kit coûte, livré sur place, 550 taka, soit 5,5 €. On peut être utile avec peu de moyens financiers!

Un grand merci aux équipes de Help Doctors pour leur efficacité et le travail colossal qu'ils effectuent sur place alors que les conditions sanitaires sont des plus précaires (selon l'un des médecins, l'eau du Gange serait de la Vittel en comparaison de l'eau de la rivière où ils se lavent!) et qu'ils en tombent parfois malades (sans gravité).

Un grand merci également au photographe Medhi Fedouach qui suit l'équipe depuis le début et nous envoie ses photos dont la puissance et la beauté ne peuvent laisser indifférent.